Communiqué  | 28 août 2013

Le parti Populaire rejette toute aventurisme militaire "visant à punir" le régime syrien. La terminologie utilisée par le pouvoir socialiste francais est abérrante.  Une guerre ne doit en effet être débutée que si des objectifs stratégiques clairs sont assignés à l'action militaire et si des intérêts vitaux apparaissent menacés. Tel n'est pas le cas pour une intervention militaire occidentale sur le territoire syrien.

La guerre civile qui y fait rage oppose un pouvoir cynique et corrompu, peut-être coupable de crimes contre l'humanité suite aux frappes chimiques, à des insurgés dont une large majorité sont proches de la mouvance jihadiste mondiale et visent à installer un pouvoir islmaiste barbare. Les vrais démocrates y sont rares. 

En d'autres termes, nous n'avons pasprivilégier la peste face au choléra.

La manière atroce dont des civils ont été exécutés par le gaz ne justifie pas une intervention militaire.  Ce massacre, aussi inacceptable et révoltant soit-il, n'est pas plus odieux que les dizaines de milliers d'exécution perpétrées par les deux camps par des moyens  certes "conventionnels" mais tout aussi odieux pour les victimes. Les affrontements ont déjà couté la vie à 120.000 personnes dont de nombreux civils.

On ne débute pas une campagne militaire pour punir un dirigeant car on ne sait jamais comment l'arrêter. Si Assad doit être puni, il appartiendra à la Cour Pénale Internationale de le juger et le condamner pour ce crime.

Une action militaire ne pourrait avoir pour objectif que d'aider les forces proches de nos sensibilités occidentales à prendre le pouvoir ou, pour des motifs humanitaires impérieux, de protéger un groupe ethnique ou religieux qui serait menacé dans son ensemble de génocide.